12/07/13


Le Saint-Esprit requiert que je parle de la transformation qu'il a opérée dans ma vie afin de pouvoir ainsi atteindre les personnes qui se sentent incapables de sortir de la situation dans laquelle elles se trouvent.

Beaucoup restent apeurés face à un abandon total de leur vie et préfèrent vivre d’apparences, comme je le faisais, parce que je n'ai jamais imaginé la réalité de ma famille.

Je vais décrire brièvement mon histoire avant ma rencontre avec mon Dieu et Seigneur.

Beaucoup de gens, qui méconnaissent la puissance Divine, pensent que ceux qui cherchent Dieu, sont ceux qui font partie d’une classe sociale dénuée d’amour, d'éducation, de famille, ou des gens qui vivent dans des bidonvilles, qui connaissent la famine ou même les célèbres "ex: «trafiquant de drogue, ex-prostituée, ex-bandit, etc… Cette réflexion est une terrible supercherie du diable.

Quand je pense à mon enfance, me vient à l'esprit les moments d'une famille parfaite, mes parents assis à table discutant, des conversations, des gestes d'affection envers moi, leur unique enfant, élevée avec le meilleur. Mais cette image est aussitôt interrompue par des souvenirs qui contredisent toute cette sérénité.

De ce fait, débuta la trajectoire de mes parents dans une quête incessante de Dieu, nous avons frappé à plusieurs portes.

A l’âge de treize ans, je suis arrivée au Cénacle du Saint-Esprit. Non pour avoir une rencontre avec Dieu, mais pour être une bonne fille, j'accompagnais ma mère, parce que moi aussi je croyais que les personnes qui cherchaient Dieu, comme je l'ai dit antérieurement, étaient moins favorisées que ma famille.

Au fil du temps, j'ai arrêté d'accompagner ma mère et j'ai hérité toute la malédiction qui était sur mon père. Je suis tombée malade et j'ai perdu toute ma force de vivre. Cerclée par les livres, la culture, par beaucoup d'informations et peu de vie.

J’ai fini par penser que j'étais un “cas perdu”, que Dieu ne voulait plus rien savoir de moi, si grande était l'affliction que je sentais. Alors, au beau milieu des traitements médicaux sans succès, parce que les problèmes ont empiré, je me suis fatiguée de toute cette situation.

J'étais une jeune fille qui avait un visage rempli de blessures, des évanouissements constants, des douleurs dans le corps, il est question de tant de choses que je ne peux tout écrire ici.

Dans cette période, je suis allée quelques fois à l’église avec ma mère, mais le pasteur parlait et je ne comprenais rien de ce qu'il disait. Comme si les mots n'arrivaient pas à mes oreilles, c’était comme une mimique et quand j'entendais, pour moi il parlait d'autre chose, il n'y avait aucune cohérence dans ce qu'il disait. Evidemment, j'ai tout abandonné et je suis partie décidée à ne plus jamais revenir.

Tout cela a fait de moi, une personne horrible, méchante, pleine de haine de la vie et de mes parents.

Je me demandais: Pourquoi suis-je venue au monde, pour vivre de cette façon? Pourquoi j'existe et Dieu pourquoi existe-t-Il?

Cette phrase alimentait une haine vivante en moi, comme un souffle, la haine me donnait de la force pour supporter. Je me suis transformée petit à petit, sans m'apercevoir, lorsque j'ai remarqué ce géant que j'alimentais pendant toute cette période, j'étais en train de me dévorer et je provoquais des dégâts énormes.

Sachant que je n’avais plus rien, si ce n’est vivre la caricature d'une vie, très révoltée contre Dieu et je peux dire partiellement dans les ténèbres, j'ai fait la plus grande des folies: j'ai donné mon âme au diable. Ce fut horrible !

J'étais prostrée et quand je me suis levée, quelque chose de différent a commencé à vivre en moi, un autre être. J'avais la compagnie constante des démons, je me suis éloignée de tous ceux qui m'aimaient, je parlais et marchais avec le diable, j'étais enclin à faire du mal.

En fin de compte, entre autres choses, mon plus grand désir était de tuer. Tuer mes parents et voir leur sang coulé comme signe de puissance, principalement celui de ma mère, pour sentir son sang, le toucher ou même le boire. Parce que je buvais mon propre sang pour fortifier mon voeu. Je détestais ma mère parce qu'elle cherchait Dieu et priait pour moi.

On me frappait, j’avais des coupures aux jambes qui saignaient, mais j'étais la seule à savoir ce qui se passait, personne d’autre, car cela n'était pas visible. Ce furent tant de moments de tourments spirituels, d’humiliations, de haine hargneuse, de menaces etc. J’étais menée dans un endroit sombre où il y avait beaucoup de feu, les cris de terreur étaient assourdissants.

Je ne pouvais pas regarder, mais je me souviens que j’ai fini par désobéir et par voir beaucoup de choses. Des personnes agonisaient, comme des prisonniers qui pourrissaient, l'odeur était horrible. Un ou deux démons me prirent par le bras dans un large et long couloir. Devant il y avait un trône énorme dans le couloir du tourment, où restait un démon très grand et deux autres démons, un de chaque côté, en signe de pouvoir, c'était la trinité de l'enfer.

Il y avait beaucoup de larmes et de cris, des ombres passaient rapidement derrière ce trône et revenaient d'où ils étaient venus, ils passaient par moi et se moquaient de moi, il faisait très sombre, il y avait des odeurs, des ténèbres, beaucoup de ténèbres.

Je vivais dans les ténèbres.

Puis une voix forte m'ordonna: plie tes genoux, parce qu’ici c’est ta place, tu vas rester ici.

Cela ne servait à rien, je n'obéissais pas, j'y retournais et je souffrais encore plus.

J'ai essayé de me suicider en prenant des médicaments et par pendaison. Le désir de sang a commencé à augmenter. Je me souviens que j'ai passé un grand couteau de cuisine dans ma jugulaire, mais la coupure fut externe. Je n'avais plus aucun contrôle, je voulais tuer et lorsqu’il voulait la mort, je souhaitais la mort.

Quand quelque chose de mauvais arrivait près de moi, avec une joie diabolique, j’étais soulagée.

Et il me disait: Il n'y aura pas de retour en arrière, c'est moi qui dicte!

Ah ! Il y avait tant de choses, mais tant de choses... Retourner? Vers où?

Oui, retourner dans la même chambre et utiliser une détermination surnaturelle. A ce moment-là, j'ai appris ce qu’est être forte et véritablement révoltée et j'ai mis une fin à tout cela!

Dans cette situation je me suis littéralement levée contre l'enfer.

Comme s'il s'agissait de mon dernier souffle de vie, humblement j'ai supplié Dieu:

“Je ne veux rien! Le Seigneur me voit ici, dans cette obscurité? Alors si vous réussissez aussi à m'écouter, je veux mourir maintenant, je ne veux pas être guérie, je ne mérite rien, je veux juste mourir devant Vos yeux. Je n'ai besoin que de cela, mourir maintenant, que le Seigneur me voit, et m'emmène.”

Ce fut simplement ma prière.

A l’aube, Dieu m'a visité et accepté. Comme une misérable, une malade errante, brisée, incapable de me lever, totalement baignée en larmes de repentance, reconnaissant mon insignifiance et mes insultes contre Lui et même ainsi, Il m'a tant aimé.

La paix a rempli cette chambre, mou coeur s'est calmé, sans m'apercevoir, je me suis endormie. 

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